Après SaPa nous avons choisis de nous diriger vers Diên Biên Phu, à l’est.
Pourquoi ce trajet à été le pire et le meilleur de notre vie en même temps ? En voici la réponse.
La tête dans les nuages
Nous avons quitté SaPa aux aurores, sous une fine pluie. Nous avions vu l’itinéraire, et nous attendions à une longue route serpentée, nous n’avons pas été déçus.
Pour rejoindre Diên Biên Phu depuis SaPa, il n’y a qu’une seule route, elle vous fait monter pour redescendre, le tout ressemblant à des lacets emmêlés ! C’est donc dans un minibus de 9 places que nous avons commencé le trajet. A SaPa le ciel est bas et nuageux. C’était encore le cas ce jour-là et très vite nous nous retrouvons dans les nuages.
Si vous avez lu l’article sur SaPa, vous savez que ces montagnes sont exceptionnelles, d’une beauté folle. Une nature sauvage et luxuriante entoure la route, et si vous y ajoutez les nuages, vous aurez le sentiment d’être dans un monde féerique.
Le Vietnam profond
Toutes ces nuances de vert offertes par la nature sont entrecoupées par les vietnamiens qui vivent au milieu. Tout le long de la route on passe par des villages qui ne doivent même pas avoir de noms tellement il sont petits. Quelques bicoques en bois, des poules, des cochons et c’est tout. Un peu plus loin, des champs, ou des buffles. On est à mille lieux de SaPa et sa vie bouillonnante. On traverse des fleuves, des lacs sur lesquels quelques pêcheurs espèrent prendre du poisson, où des bateaux remontent tout simplement le cours de l’eau.
Entre deux montagnes, une vallée. Elle laisse libre court aux habitant pour batir quelques villages en durs et transformer ces immenses espaces en champs.
Un enfer de zig-zag
Forcément il y a un revers à la médaille. C’est ce chemin… On s’en était déjà tapé des routes en mauvais état qui partent dans tous les sens, mais alors là ! A croire que celui qui a choisi le tracé deteste l’espèce humaine, il voulait les punir c’est pas possible autrement.
Donc forcément, Cec principalement a été malade du début, à la fin. Livide, blanche, au bout de sa vie, jurant à gauche, jurant à droite, sur la Terre entière.
Moins sensible certes, je n’ai malgré tout pas toujours fait le fier durant ce trajet… Comme durant cette partie du trajet où il n’y avait simplement pas de route. Surement en construction, car on roulait sur de la caillasse. Ou de la boue.
Mais quand même…
… ça vaut le coup. C’est vrai ça a été notre pire trajet durant tout notre voyage, mais les paysages traversés font partis des plus beaux que nous avons vu dans notre vie.
Il serait encore possible d’en écrire à vous faire une crampe au doigt à force de scroller, mais le mieux est encore que vous le fassiez vous-même.
Alors accrochez votre estomac (sauf si vous n’êtes pas sensibles du tout, auquel cas ce ne sera que du plaisir) et ouvrez grand les yeux pour ne pas en perdre une miette. Diên Biên Phu en vaut la peine.
-bap